Quand on demande à Benjamin Caillaud, chargé de communication et du marketing de la marque, pourquoi Marseille s'est imposée comme choix, il nous répond sans hésiter :
« Le siège de Textiss qui gère la licence pour la France, le Portugal et l'Espagne est basé à Montelimar. Nous voulions nous rapprocher de nos distributeurs. L'un de nos plus importants grossistes est à Marseille Entre Lyon et Marseille, nous avons vite choisi, d'autant que notre directeur export est un Marseillais. Et puis l'esprit d'Audigier a imprimé la marque. Nous nous rapprochons aussi de ses racines avignonnaises. Le sud était une évidence ».
Car si la marque est née dans les années 70 sous le crayon de l'Américain Kenneth Howard, surnommé par ses amis « Von Dutch », autrement dit « le Hollandais » (en raison de son physique nordique), Von Dutch a pris un réel essor entre 2000 et 2004, grâce à son fantasque directeur artistique Christian Audigier. « C'est le premier à avoir fait du "star marketing". Il a vissé nos casquettes sur les têtes de toutes les stars de l'époque, de Madonna à Johnny bien sûr, dont il était un proche ». En 2004, Christian Audigier quittera Von Dutch et prendra la direction artistique de Ed Hardy.
Changement d'image
En relançant la marque, Textiss veut se rapprocher des débuts vintage, du temps où les emblèmes imprimés faisaient référence à l'univers de la mécanique. Fini les strass et les paillettes signées Audigier, les casquettes comme le textile misent désormais sur des prints old school. « Von Dutch pèse 3 M€ de chiffres d'affaires au national et nous visons les 5 M€ pour la fin de l'année. Pour l'instant, seuls cinq salariés sont présents dans notre showroom de 400 m2 de la Pointe-Rouge, mais bientôt, nous allons rapatrier toute la chaîne de conception et de graphisme. Notre directrice de style est déjà marseillaise ».
Textiss réunit à ce jour une trentaine de licences de marques et de co-branding, principalement dans l'univers de la chaussette, du boxer et de la casquette. C'est en 2014 qu'elle signe la licence de marque avec son propriétaire, le groupe Royer, mais ce n'est que depuis cette année qu'elle relance l'image de la marque et entend booster son réseau de distribution.