Réussir à cultiver des microalgues dans des bassins de 3 000 à 5 000 m2 à partir de la valorisation biologique du CO2 des fumées industrielles n'est plus une utopie. Michael Parra, coordinateur du projet Vasco 2 pour le Grand port maritime de Marseille, a expliqué le 20 mars à Fos-sur-Mer que les douze partenaires de quatre régions investis dans ce projet de R&D restent « loin du produit final » mais que les résultats des démonstrateurs de 10 m2 de Solamat Merex, de 160 m2 de KemOne ou d'ArcelorMittal sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer permettent bien de tracer l'objectif d'un démonstrateur à échelle industrielle à l'horizon 2021, Vasco 3.
Les conclusions complètes de Vasco 2 seront officialisées ce printemps. « Nous avons effectué une première distillation qui fait l'objet d'une caractérisation, une deuxième aura lieu d'ici la fin du projet en mai », indique Michael Parra. Vasco 3 devra valider la compétitivité et l'efficacité du mode de production, les effets réels sur la réduction des émissions de CO2 ou encore les usages futurs potentiels des microalgues produites, après conversion en biobrut, comme biocarburants de 3e génération ou en chimie verte. Deux start-up participent au projet, Coldep (Villeurbanne) et Helio Pur Technologies (Pertuis) avec sa solution Heliopure ainsi que, côté grands groupes, LyondellBasell et Total, en recherche, l'Ifremer et le CEA, et sur le plan institutionnel, Aix-Marseille Provence métropole.