Directeur général de Tomra France et originaire d’Eyguières, Frédéric Durand assume : « S’implanter à Salon-de-Provence, en centre-ville, c’est un vrai choix. Ce sont même des salariées qui ont repéré que cet hôtel particulier autrefois occupé par le Crédit Agricole était disponible et m’ont alerté. Après, il a fallu convaincre le groupe. Aujourd’hui, nous sommes heureux d’y être pour nous développer. » L’entreprise a voulu marquer le coup le 16 juin, en coupant le ruban d’un site où elle s’étend sur 240 m2 en location. « Notre nouveau siège salonais peut accueillir 14 personnes et en comptant nos techniciens et commerciaux Tomra France compte 25 salariés au total. Nous souhaitons dépasser les 30 salariés si nous réussissons à trouver les compétences », poursuit le dirigeant.
Emmanuel Laurin : "nous récupérons chaque année plus d’une tonne de déchets"
Employant 4 600 collaborateurs dans le monde pour un chiffre d’affaires d’1 milliard d’euros, Tomra conçoit, fabrique et installe des machines de recyclage des papiers et plastiques. Sa représentation française, lancée voici 14 ans à Castries, près de Montpellier, avait déjà pris position, à titre provisoire, en novembre 2020 dans la zone de Gandonne, à Salon. En rejoignant son nouveau bâtiment, elle s’inscrit dans la durée. « Nous sommes sur un marché en pleine expansion, explique Frédéric Durand. En moyenne, nous vendons chaque année 70 à 80 machines dans l'Hexagone. Nous les faisons évoluer en permanence pour intégrer toujours plus d’intelligence. Les déchets sont une richesse à mieux exploiter. Aujourd’hui, il importe plus que tout de les collecter dans les poubelles jaunes, nos équipements se chargent de les trier dans les centres spécialisés. Même s’il y a des refus, c’est le meilleur moyen d’éviter de renvoyer des déchets recyclables vers d’autres filières ! ». En Provence-Alpes-Côte d’Azur et sur l’Occitanie, Tomra France fournit différents sites exploités par Suez, Veolia, Pizzorno, Paprec, Nicollin…
Fruit d’une dynamique environnementale
Pour le maire de Salon-de-Provence, Nicolas Isnard, convié à cette cérémonie, le choix de ce groupe international de prendre pied dans sa ville « n’est en rien anecdotique. Il illustre la dynamique économique de Salon, en particulier dans l’environnement et les déchets ».
Le 10 juin, Suez avait lancé sur la déchèterie salonaise son concept "recydrive" de service sur-site, semblable à un "Drive" de supermarché, ses agents assurant le déchargement des coffres et remorques des véhicules des usagers et opérant eux-mêmes le tri. « En un an, le volume de collecte dans les bacs jaunes a progressé de 76 % grâce aux containers de tri installés dans tous les quartiers de la ville et l’extension des consignes de tri », soutient l’élu qui se dit maintenant ouvert à l’implantation sur le pays salonais d’un centre de tri de déchets afin de ne plus avoir à les transférer vers le Gard. Toutes ces évolutions suscitent une demande croissante de machines ainsi qu’une forte poussée d’innovations dans un secteur de plus en plus concurrentiel. « On peut aujourd’hui toucher parfois à certaines limites technologiques, mais les futures caméras dotées d'intelligence artificielle promettent déjà de les repousser très, très loin », confie Frédéric Durand.