Nouvelles Publications : Encore une nouvelle présidente pour l’UJA ! Le syndicat est à l’image de la profession, il se féminise…
Sandrine Mathieu-Begnis : (elle rit) Ce n’est pas faux ! C’est vrai que nous avons eu comme présidente juste avant moi Laura Loussararian, puis avant elle Brice Combe, Vidya Burquier… Notre vice-présidente, Géraldine Mejean, est amenée à me succéder, mais je pense qu’ensuite, ce sera un confrère qui prendra la présidence. Il n’y a bien sûr aucun calcul ! Etre présidente de l’UJA n’est pas une fin en soi. Nous ne sommes que de passage dans cette fonction, plutôt chronophage d’ailleurs…
Quel sera votre sujet de prédilection durant votre mandature ?
Je souhaite dresser un état des lieux des problématiques de mes consœurs confrontées à la maternité, avec pour la plupart, des difficultés avec leur employeur. Il s’agit là d’un vrai sujet de fond et de ce que nous savons, sans pour le moment avoir mis en place une véritable étude de terrain, nos consœurs subissent de véritables discriminations.
Comment allez-vous vous y prendre pour faire l’état des lieux ?
Nous allons sans doute mettre en place un sondage anonyme bien sûr, pour faire remonter le vécu de chacune. Ce n’est que par la suite que nous verrons s’il y a matière à agir et à mettre en place des choses, afin que la maternité ne soit plus vécue par certaines avocates comme un frein à la progression professionnelle.
Voilà un sujet bien social, à l’image de votre spécialité. Comment l’avez-vous choisie d’ailleurs ? Vocation ou hasard ?
Le hasard plutôt, celui des mes stages qui m’ont amenée à découvrir cette spécialité et pour laquelle j’ai eu tout de suite une vraie passion. A la base, j’ai suivi un master en droit des affaires et j’ai réalisé mon apprentissage dans un cabinet comptable, où je me suis trouvée confrontée à ce type de dossiers en matière de droit du travail. J’ai tout de suite accroché et j’ai acquis ma spécialisation sur le terrain. J’ai passé mes deux premières années chez VLG Associés à travailler entre le juridique et le social. Un jour, j’ai dû choisir et je l’ai fait sans hésiter !
Ça ne vous manque pas de plaider ?
Pas vraiment. C’est vrai que je plaide peu. Une ou deux fois par mois, parfois pas du tout. Ce que j’aime, c’est travailler en amont des contentieux justement, trouver des solutions pour éviter d’avoir à plaider.
Pour conclure, que diriez-vous aux jeunes avocats pour les inciter à adhérer à l’UJA ?
Je dirais que nous avons besoin d’adhésions pour être représentatifs au niveau national. L’UJA Marseille est une vraie force de proposition. On ne le sait pas toujours. Nous avons besoin de moyens financiers pour offrir notamment à nos adhérents des sessions de formation gratuite. Nous avons comme source de financement uniquement nos adhésions et nos sponsors. C’est un acte militant certes, mais qui nous concerne tous. La question de l’évolution de la profession passe par le syndicalisme. Je suis ravie de consacrer une année de mon temps à cet engagement. Je dirais aussi que c’est un bon moyen de nous connaître entre nous. D’ailleurs les anciens ne partent pas du syndicat passé 40 ans ! Ils aiment ces temps de rencontres entre confrères, car nous avons tous quelque chose à apporter au groupe. Moi qui plaide peu justement, je suis heureuse de pouvoir rencontrer mes confrères au sein de l’UJA.