Imaginez que, lors de la Coupe du monde 2019 qui s’est déroulée au Japon, les retombées économiques d’un seul match ont généré quelques 30 M€. Des chiffres qui font rêver : panier moyen par touriste chiffré à 5 122 €, 178 nationalités sur le sol japonais, 857 millions de téléspectateurs, 99 % de billets vendus… La région ne peut manquer cette visibilité hors norme.
Les retombées françaises, directes et indirectes, sont d’ores et déjà estimées à 2,4 Md€. Avec 10 matchs, Provence-Alpes-Côte d’Azur trouve donc là son premier grand rendez-vous post covid. L’enjeu ? Que les 450 000 touristes étrangers attendus arrivent avant ou prolongent leur séjour, après avoir assisté à des matchs. D’autant que l’été indien compte pour beaucoup dans le bilan touristique estival.
L’attractivité de Marseille se confirme
Si le territoire a déjà démontré en 2007 qu’il savait gérer un tel événement, Marc Thépot, président de l’office de tourisme de Marseille l’assure : « La coupe du monde commence aujourd’hui ! La semaine prochaine nous accueillons des journalistes japonais. Nous irons aussi vendre la destination fin mai en Afrique du Sud, en juin au Japon, en septembre en Australie ». En effet, dans un peu plus d’un an, nous accueillerons, aux quatre coins de la région, les équipes d’Argentine, d’Afrique du Sud, d’Angleterre, mais aussi d’Ecosse et de France.
Un plan d’actions à l’échelle de l’événement
La Région et le comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur(CRT) ont mis au point un plan d’actions et de communication communes, chiffré à 500 000 €. Un montant qui s’insère dans le plan Ambition 2023, à hauteur de 4 M€, auquel s’ajoutent 1,5 M€ du plan " En route pour la coupe du monde 2023 ", voté fin 2021. L’ensemble des villes hôtes est concerné : Marseille, Nice, Toulon, Aix, Antibes, Juan-les-Pins et le pays du Lubéron. Une dynamique collective lancée il y a déjà près d’un an, dont la mise en œuvre sera lancée fin mai.
Dossiers de presse, vidéos, supports à destination des tour-opérateurs et des agents de voyages, site dédié à la coupe du monde, guide du supporter, mais aussi des packs " ville ", au tarif moyen (comprenant trois matchs) de 374 € pour Marseille et de 198 € pour Nice. Sachant que selon les matchs, les billets se vendent entre 10… et 1 000 €. Le CRT nous apprend déjà que « les supporters britanniques ont acheté une grande partie des billets (Nice est camp de base pour l’équipe écossaise) et que 75 000 billets sont entre les mains des supporters d’Afrique du Sud. »
Enfin, parmi les outils mis en place, citons également un city pass rugby et un futur billet TER open, entre Marseille et Nice. Lors de la conférence de presse du 3 mai, les institutions concernées se sont engagées à faire une proposition commune en ce sens. « C’est une occasion unique pour développer l’attractivité de notre territoire », se félicite Marc Thépot.
