AccueilEconomieEmmanuel Laurin : "nous récupérons chaque année plus d’une tonne de déchets"
INTERVIEW

Emmanuel Laurin : "nous récupérons chaque année plus d’une tonne de déchets"

Créée en 2018 à Aix par Emmanuel Laurin, Sauvage Méditerranée recycle les déchets récoltés en Méditerranée et dans la nature. Son fondateur, désormais salarié de son association, nous en dit plus sur son engagement.
Emmanuel Laurin, fondateur de l'association Savage Méditerranée.
D.R. - Emmanuel Laurin, fondateur de l'association Savage Méditerranée.

Economie Publié le , Propos recueillis par Alexandra ZILBERMANN

Les Nouvelles Publications : Comment est née l’idée de créer Sauvage Méditerranée ?
Emmanuel Laurin : En 2017, j’ai monté le projet Le Grand saphir, une nage de 120km entre Marseille et Toulon, durant laquelle j’ai collecté 100 kg de déchets, dont 92 % de plastique. Je me suis ensuite rapproché de Palana environnement pour les revaloriser. Car une fois que l’on a récupéré des déchets, il faut bien une solution pour en faire quelque chose. En 2019, j’ai également co-organisé Le Grand défi, la première compétition de ramassage de déchets qui s'est tenue à Marseille. Au fil des mois, nous avons fédéré ainsi autour de nous de nombreuses associations et c’est comme ça que j’ai monté Sauvage Méditerranée. Elles sont désormais une vingtaine à nos côtés et nous couvrons une zone allant de Montpellier à Nice.

En quoi consiste votre engagement ?
Dans nos locaux aixois nous récupérons chaque année plus d’une tonne de déchets, principalement du plastique, mais aussi du verre poli ou des voiles de bateaux. Ce sont nos partenaires qui nous les fournissent. Ensuite, c’est avec mon équipe que je m’occupe de les transformer pour en faire notamment des plaques de plastique réutilisables.

Qui vous passe commande de cette matière première recyclée ?
Nous travaillons aussi bien avec Véolia, Pernod Ricard, la Ville de Marseille ou l’Office de Tourisme. Nous avons fabriqué par exemple des bracelets en filet de pêche pour le Parc national des calanques, ou les trophées du Defi Monte Cristo, une compétition de nage en eau libre, à Marseille. Notre activité B2B représente le principal de notre activité. Mais nous avons aussi une boutique.

Que vendez-vous en ligne ?
Notre eshop propose des bijoux et des sacs qui utilisent aussi bien le plastique que du verre dépoli. Nous sommes aidés parfois aussi dans la création par des designers et des stylistes. Nous sommes heureux de voir que notre engagement mobilise.

Jusqu’à la fin du mois vous êtes présents au marché nocturne de La Ciotat. Quels sont vos projets de rentrée ?
Pour faire prendre conscience que les déchets ont une valeur et un potentiel, jusqu’au 31 août en effet à La Ciotat, nous proposons au grand public d’échanger un sac de déchets ramassés dans la nature, contre nos bijoux éco-conçus. A la rentrée, nous sommes invités au Lumexplore festival à La Ciotat, du 16 au 19 septembre. Nous serons aussi à l’Upcycling festival à L’Isle-sur-la-Sorgue, du 29 octobre au 1er novembre et dès le mois de décembre, nous vendrons nos créations sur le marché de Noël de Marseille. J’aimerais bien aussi un jour monter une boutique Sauvage Méditerranée…

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