AccueilEconomiePulpe de vie, une marque cosmétique bio pionnière de l’anti-gaspi

Pulpe de vie, une marque cosmétique bio pionnière de l’anti-gaspi

Créée à Marseille en 2009 par Julie Ducret, Pulpe de vie pèse 2,5 M€. Bientôt 4 M€, grâce à une croissance record de 80 %. A la faveur de la sortie d’une eau micellaire et d’un fluide apaisant, la fondatrice revient sur son positionnement.
Julie Ducret offre avec Pulpe de vie un bel exemple de réussite entrepreneuriale marseillaise, alliant business et démarche durable.
D. R. - Julie Ducret offre avec Pulpe de vie un bel exemple de réussite entrepreneuriale marseillaise, alliant business et démarche durable.

Economie Publié le , Propos recueillis par Alexandra ZILBERMANN

Les Nouvelles Publications : Présentez-nous votre marque …

Julie Ducret : Pulpe de vie est une gamme de produits de soin et d’hygiène, à base de fruits et légumes bio, frais et déclassés, récoltés auprès de producteurs provençaux. Je l’ai créée à Marseille il y a presque quinze ans. Nos produits sont à 98,5 % d’origine naturelle et vendus en grande surface. Tout est fabriqué entre la Provence, la Bretagne et la région parisienne. Pour parfumer nos soins, nous faisons appel au leader de la parfumerie naturelle, TechnicoFlor, basé à Allauch.

Depuis vos débuts, vous avez initié de nombreuses démarches RSE. De laquelle êtes-vous la plus fière ?

Je dirais que suis fière d’avoir été une pionnière dans la démarche anti-gaspi. Quand j’ai lancé Pulpe de vie, on parlait alors beaucoup de commerce équitable, aux quatre coins du monde. J’ai pris le parti pris de travailler avec des producteurs locaux et de leur racheter leurs invendus pour fabriquer mes produits. Histoire d’avoir une empreinte carbone la plus réduite possible. C’est une vraie satisfaction pour moi de me dire que j’agis pour la planète, tout en apportant un complément de salaire aux producteurs, en utilisant des produits voués à la destruction.

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Pulpe de vie est entrée en grande surface en 2018. Qu’est-ce qui a changé pour vous depuis, côté logistique ?

Le volume forcément ! J’ai commencé dans un réseau de revendeurs spécialisés, mais en 2017, j’ai failli mettre la clé sous la porte. Suite à une levée de fonds de 400 000 €, j’ai totalement repensé mon modèle économique. Je viens de la grande distribution, où j’ai occupé des postes de marketing dans de grands groupes. J’en connais parfaitement les rouages et j’ai fait le pari de baisser mes prix, en misant sur le volume. Il faut savoir qu’en GMS (Grande et moyenne surface), un produit visage ne se vend pas au-dessus de 10 €. Soit deux fois moins cher qu’en magasin bio. J’ai donc divisé par deux mes prix, en espérant que les volumes allaient suivre.

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Pulpe de vie a été créée par Julie Ducret, à Marseille, en 2009. (Crédit : D. R)

Quels sont vos volumes actuels ?

Pour vous donner une idée, avant l’entrée en GMS, je fabriquais 500 unités de soin visage par an. Aujourd’hui, nous en sommes à 20 000. Mais le plus gros carton que nous connaissons, c’est avec notre dentifrice, dont nous vendons quelques 250 000 unités par an.

Combien pèse votre e-shop ?

Il compte pour beaucoup dans notre chiffre d’affaires. Notre stratégie digitale multi-canal nous a permis d’en booster les ventes. Pulpe de vie reste très active sur les réseaux sociaux et proche de sa communauté. Au global, nous visons cette année les 4 M€ de chiffre d’affaires, dont un million sur le web, soit une croissance de 60 % par rapport à 2021.

De combien de produits se compose votre marque et quels sont vos best-sellers ?

Pulpe de vie propose une quarantaine de produits différents. Le numéro un de nos ventes, je viens de vous en parler, c’est notre dentifrice, suivi par notre déodorant solide, pourtant assez cher. Je suis d'ailleurs certaine que l’avenir passe par des produits sans eau ! J’ai réussi, pour ce déo, à trouver une formule efficace, ce qui reste très difficile avec un produit solide.

Quelles sont vos prochaines nouveautés produits ?

Nous allons lancer une gamme capillaire début 2023. Là aussi, la règle de l’anti-gaspillage sera respectée. Je crois beaucoup en cette nouvelle offre produit, car sur Instagram notamment, la notion de « routine capillaire » est devenue la règle, comme pour la routine « visage ». Le consommateur aime les huiles, les masques, les produits ciblés.

Qu’est-ce qui vous fait encore rêver aujourd’hui ?

J’aimerais aller encore plus loin dans ma démarche durable et responsable. Par exemple, je rêve de m’acheter un champ pour y faire pousser mes fruits et mes légumes, de réintroduire en Provence des plantes endémiques, d’avoir un siège social HQE (haute qualité environnementale), ouvrir un lieu pédagogique pour des séminaires et des formations, pourquoi pas lancer un bar à jus… mais pour l’instant, nous sommes encore trop petits pour ça. Nous sommes d’ailleurs en train de terminer une levée de fonds de 1,5 M€, qui va nous permettre de passer de 12 à 20 salariés fin 2023. Je me donne quatre ou cinq ans pour mener à bien ces projets.

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