C’est via un contrat d’apprentissage que Patricia Caldero, alors âgée de seulement 16 ans, a commencé sa carrière professionnelle d’esthéticienne en 1994. Elle a été recrutée chez Marionnaud où elle est restée jusqu’en 2010. Elle y a occupé différentes fonctions dont vendeuse, adjointe, puis directrice du magasin.
Elle décide ensuite de se lancer à son compte en exploitant un fonds de commerce Yves Rocher (location-gérance). Après une courte expérience à La Ciotat, elle est gérante de la boutique Yves Rocher implantée dans le centre-ville d’Aix-en-Provence depuis 2016. C’est une véritable chef d’entreprise puisque sa structure compte huit salariés et trois cabines de soins.
Passionnée par la vente
« La vente, c’est ma vie. Je ne me vois pas faire autre chose. Je suis une passionnée, j’aime mon métier. Je pourrais vendre ce que je veux si je crois au produit et qu’il peut procurer un plaisir certain à mes clients », explique Patricia Caldero. Cette force de caractère lui a permis de passer la crise sanitaire. Car, elle l’avoue, les temps ont été difficiles et le sont encore. « En février, le centre-ville d’Aix-en-Provence est resté bien vide. Les touristes ne viennent plus beaucoup. »
Heureusement pour elle, elle peut compter sur ses clients fidèles, mais aussi la renommée de l’enseigne Yves Rocher et sa force de frappe. « Le nom m’a aidée ainsi que les actions de communication gérées par la marque. Beaucoup d’instituts totalement indépendants ont fermé leurs portes avec la covid. C’est très dur. »
Brevet de maîtrise d’esthétique
Pour sortir la tête du guidon et de cette situation morose, elle a également pu compter sur une formation qu’elle suit auprès de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur : le brevet de maîtrise d’esthétique.
« Il s’agit d’un programme comportant plusieurs modules théoriques comme la gestion, la comptabilité, l’environnement juridique… Tout est en relation avec mon métier afin d’avoir toutes les armes pour bien gérer son entreprise. Il y a également des modules pratiques, je vais les commencer en septembre prochain. L’idée est de bien savoir présenter les soins et surtout former des personnes. »
Elle a commencé il y a un an et demi à raison d’une journée par semaine. « J’ai déjà beaucoup appris et ça a été ma bouffée d’oxygène au cœur de la crise sanitaire. Cette formation devrait être obligatoire. Je la conseille à tous les artisans chefs d’entreprise. »