EDF a annoncé près de 800 recrutements, toutes filières, en Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Soit 400 nouveaux salariés en CDD et CDI, 270 alternants pour la promotion 2022/2023 et 150 stagiaires allant du BEP et Bac Pro à la maîtrise. Les besoins du groupe français seront croissants dans les années à venir, notamment à la Division de l’ingénierie du parc et de l’environnement (Dipde) à Marseille.
Des recrutements en lien avec les objectifs de neutralité du carbone pour 2050, « un enjeu sociétal de première importance », rappelle Frédéric Busin, directeur Action régionale Paca du groupe EDF. Il soutient que la question de l’innovation, dans ce domaine, est fondamentale : « La question de la réduction de consommation énergétique est d’une complexité extrêmement importante et nous ne possédons pas aujourd’hui tous les outils pour y arriver. »
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EDF est donc à la recherche de compétences clés en industrie, numérique et technique, ainsi que des métiers "en tension" où les candidats formés manquent pour l’ensemble d’offres de postes, certains profils étant très demandés par l’ensemble des acteurs industriels. « Une variété de métiers pour une variété de profils, même éloignés », assure Frédéric Busin. Le recrutement des seniors (plus de 57 ans) est singulièrement mis en avant avec des CDD pouvant aller jusqu’à 36 mois.
Paca, une région nucléaire qui s’ignore
A la Dipde, ce sont 200 postes (ingénieurs/techniciens) qui sont à pourvoir pour cette année. « Paca est une région nucléaire qui s’ignore. Son centre d’excellence mondial de l’industrie et du nucléaire réalise 80 % de l’opération grand carénage », charrie Antoine Vassallo, directeur de la Dipde. D'ici 2025, la division nucléaire d’EDF a prévu de recruter près de 500 salariés dans des domaines très variés.
Un élan qui fait suite à l’intervention du président de la République Emmanuel Macron, le 10 février dernier à Belfort, de « faire de la France le premier pays du monde à sortir de la dépendance aux énergies fossiles ». Selon les explications de Frédéric Busin :
« Cette ambition passera par un véritable programme de relance nucléaire français et par le doublement de la production électrique des énergies renouvelables d’ici 2030. »
Des perspectives sur 10 ans
Le programme industriel de la Dipde va donc s’intensifier dans les prochaines décennies, avec, pour cette année 2022, la réalisation des sept visites décennales sur l’ensemble du parc nucléaire français et trois opérations de remplacement de gros composants. Elle souhaite également poursuivre le fonctionnement de ses réacteurs de 900 et 1300 MW au-delà de 40 ans, et améliorer la sécurité de ses installations en les portant vers un niveau d’exigence des réacteurs de 3ème génération.