LNP : Dans quel état d’esprit organisez-vous ce congrès national des experts-comptables et commissaires aux comptes de France ?
Nicolas Férand : Il s’agit du premier congrès national et physique organisé par la profession post Covid-19. Ce congrès a une valeur symbolique forte parce qu’il a été reporté à deux reprises, en raison de la pandémie : nous devions le tenir à Marseille en juin 2020, puis en juin dernier. Il se tient finalement en septembre. C’est celui qui aura eu la genèse la plus longue. Il est donc attendu par toute la profession.
Le thème, l’humain et le numérique, a-t-il été choisi par rapport aux conséquences de la crise de la Covid-19 ?
Non, il avait été validé pour juin 2020. Ce thème fait partie de ceux abordés par notre syndicat depuis longtemps. Notre profession s’intéresse au numérique de longue date, même s’il est vrai que cette crise a accéléré cette réalité. Elle a imposé le numérique dans notre vie quotidienne, mais aussi dans nos habitudes de travail. De façon subie, c’est lui qui nous a permis de continuer à travailler et à garder le contact pendant les confinements. Mais nos professions ont besoin de garder un contact humain, j’allais dire presque tactile avec nos clients. Nous sommes dans des relations de confiance et ce contact, ces échanges en face-à-face sont indispensables.
Qu’apporte alors le numérique pour les professionnels du chiffre et du conseil ?
Le numérique est un outil qui va permettre à la profession d’évoluer en gagnant beaucoup de temps sur un certain nombre de procédures chronophages qui n’apportaient pas de valeur ajoutée. Il va aussi nous permettre d’affiner certaines analyses. Ce temps de gagné est mis, ou sera mis, dans le conseil que nous apportons à nos clients. C’est ce conseil qui fait la différence et qui est attendu. Le numérique est une aide supplémentaire, il simplifie des tâches. C’est pour cette raison que nous abordons ce thème à travers des réflexions, mais aussi des ateliers pédagogiques très pratique. Il faut que les congressistes repartent avec des réponses concrètes à leurs questions.
Le thème du management ou du recrutement sont également abordés. Ils font partie des problématiques rencontrées par les cabinets ?
Notre profession est confrontée depuis un moment à des problèmes de recrutement. Nous embauchons et avons besoin de profils nouveaux qui répondent aux évolutions technologiques et humaines de nos métiers. Il nous faut de nouveaux talents et il faut les attirer dans nos cabinets. Ensuite, il est nécessaire de les intégrer et de gérer les équipes de façon nouvelle. C’est pour ces raisons que des ateliers aborderont ces aspects.
Qu’en sera-t-il de la partie « convivialité » du congrès ?
Elle sera également là. Les congressistes l’attendent et c’est une marque de fabrique de notre syndicat de réunir ses adhérents dans une ambiance studieuse, mais aussi festive et conviviale. Il était par exemple impossible de nous réunir à Marseille sans proposer une partie de pétanque.