Créée en 2017, Next Blue Tech conçoit des engins nautiques à propulsion électrique, silencieux et sans émissions. Son produit phare est la trottinette des mers BlueWay. A l’origine, Hubert Thomas, CEO de Next Blue Tech, s’intéresse au scooter des mers, version électrique et sur foil (espèce d’aile sous-marine). Une solution ambitieuse et performante, mais industriellement difficile à mettre en œuvre. L’équipe imagine alors une planche de paddle, élargie et dotée d’un guidon, accessible à tous. Quatre prototypes sont prêtés à des loueurs en contrepartie de leurs retours commerciaux et techniques. La réponse est sans appel avec 96 % de retours positifs.
Un produit écoresponsable
L'écoresponsabilité, c’est l’objectif de Next Blue Tech. Un gros travail est effectué sur les matériaux et la recyclabilité avec l’utilisation principalement de l’aluminium (pour la partie mécanique) et d’un flotteur en polyéthylène 100 % recyclable. Ces deux matériaux représentent 98 % du poids du BlueWay. « Lorsque la planche est en fin de vie, il suffit de la découper en petits morceaux et de les placer dans un moule afin de créer un autre produit. Nous travaillons actuellement avec des industriels pour donner une seconde vie à la batterie. Il faut savoir que plus on la décharge profondément, moins elle dure dans le temps. Mieux vaut garder une charge de 30 à 70 %. Nous avons donc fait le choix d’une très grosse batterie (2 000 watt-heure) qui offre beaucoup plus de cycles afin que le loueur n’ait pas à la décharger complètement. Cela en garantissant entre sept et huit heures de location par jour sans recharge », explique Yannick Penneçot, directeur technique de Next Blue Tech.
De quoi bousculer les usages puisque, certains de leurs clients loueurs prévoient de délaisser les scooters au profit des trottinettes. A 5 800 € l’unité, elle est rentabilisée après un ou deux mois de location.
Un marché exponentiel
Cet accent mis sur l'écoresponsabilité donne à la start-up un joli carnet de commandes. « L’an dernier, nous avons vendu 100 trottinettes. Cette année, nous estimons que nous allons atteindre les 350 unités. La Covid nous impacte car cela représente un investissement important pour nos clients alors que l’incertitude de l’avenir, et notamment de l’été, pèse. Nos clients se trouvent principalement en France, mais également à Bora-Bora, à Majorque, en Italie, au Portugal, en Espagne, à Dubaï, en Égypte », précise Yannick Penneçot.
En France, le marché est prometteur : « On commence à être connus et on pense pouvoir vendre facilement de 500 à 1 000 unités par an. C’est un marché exponentiel », indique le directeur technique ajoutant que la start-up cherche également à « planter des graines à l’étranger ».
A l'international
L’avantage de l’internationalisation est de jouer avec les saisons. Cependant, avant de franchir ce cap et « d’avancer avec nos partenaires, nous voulons clôturer notre été, évaluer notre niveau de commandes. Nous savons que la saison va représenter 60 à 70 % de nos ventes annuelles et nous voulons sécuriser nos ventes avant d’aller vers les investisseurs », indique Yannick Penneçot.
Le chiffre d'affaires de 2022 dépendra de l’export mais la start-up mise sur une croissance à trois chiffres. Quant au centre de production d’Aubagne, d’une capacité de production de plus de 1 000 unités par an, il est conçu pour absorber l’effet de saisonnalité de l’activité sur les deux hémisphères : une première saison avant l’été au Nord et une seconde avant l’hiver au Sud.