Un pan de mur où se côtoient AlainDelon, PatrickRicard, le sculpteur César, NicolasSarkozy, un ancien secrétaire général du parti communiste italien EnricoBerlinguer, YvesMourousi, HenriSalvador, MichelSardou ou encore FranzOlivier-Giesbert : c’est le décor improbable qu’offre le bureau de MichelMontana, le président du Mondial La Marseillaise à pétanque, l’association organisatrice du « plus grand concours de boules au monde ». Un « mur d’images » qui témoigne de la diversité du parcours de celui qui a vu le jour à Oran, il y a près de 85 ans, sous le nom de MichelTordjmann. Un patronyme qu’il a changé pour Montana, son nom de scène lorsqu’il était fantaisiste et imitateur, son vrai métier, car « ça sonnait comme Montand».
Une destinée qui a épousé La Marseillaise dès fin 1949 lorsqu’il a débuté comme vendeur de journaux à la criée. Il a ensuite navigué dans différents services du titre issu de la Résistance, installé sur le cours d’Estienne d’Orves depuis la Libération de Marseille, fin août 1944. Un immeuble dont Michel Montana connaît tous les recoins, lui qui fut durant plusieurs décennies directeur de la publicité et des relations extérieures du plus ancien quotidien de la cité phocéenne.
A quelques semaines de l’explosion de la « bombe »* dans le ciel de Borély, l’œil pétille plus que jamais à l’heure d’évoquer la 55e édition du Mondial. Il se souvient comme si c’était hier de ce jour de septembre 1961 où tout a commencé. « On ne jouait pas à la pétanque à l’époque, on jouait à la longue. Il y avait le grand concours du Provençal qui dépassait les 2.000 équipes. Je dois dire d’ailleurs que c’était beau la longue : les joueurs, on aurait dit des danseuses avec leurs petits pas avant de lancer la boule », se souvient-il.
Du Critérium du Sud-Est au « Roland-Garros des boules »
C’est alors qu’il est approché par Paul Ricard, accompagné du directeur des ventes de la société éponyme, un certain Charles Pasqua. A leurs côtés, se trouve un jeune garçon d’à peine 16 ans qui se révèlera être un grand capitaine d’industrie : Patrick Ricard. « Ils venaient de quitter le patronage du Provençal et Charles Pasqua, qui était à l’origine de l’idée, a demandé qu’on crée quelque chose. Avec Pierre Andréis, le chef des sports de La Marseillaise, on lui a dit : la pétanque. »
* Le jour de l’ouverture de la compétition, un grand coup de feu est tiré dans le ciel de Marseille, annonçant le coup d’envoi des premières parties, appelé « bombe »
La suite de cet article est à lire dans le numéro 9901 des Nouvelles Publications (parution le 24/06/2016). Cliquez ici pour plus de renseignements sur nos offres d'abonnements (à partir de 55€/an).