Les notaires sont de retour à Marseille pour tenir leur 118e congrès national. Ils sont attendus au parc Chanot du 12 au 14 octobre 2022 sur un thème d’actualité : la sécurité et la sérénité du justiciable, ou en langage plus technique : l’ingénierie notariale. En 2014, pour leur 110e congrès, ils avaient été plus de 3 500 à participer aux séances de travail, en présence notamment de Christiane Taubira, la Ministre de la justice de l’époque. Combien seront-ils cette année ? Si cet événement marque pour la profession le retour des réunions physiques, après deux ans de crise sanitaire, il se déroulera également en phygital afin de limiter les déplacements.
Le conseil et l’accompagnement du justiciable
Ce congrès est toujours un évènement fort pour la profession qui en profite pour faire passer des messages et réfléchir à ses évolutions. Ce prochain congrès reste sur ce positionnement en abordant une notion importante pour la profession et le justiciable : l’ingénierie notariale, ou comment « anticiper, conseiller et pacifier pour une société harmonieuse ».
Me Gisèle Laveissière : « Le notaire peut être un relais de la société auprès des décideurs »
Ce terme est défini par Thierry Delesalle, le président du congrès comme « la capacité du notaire à appréhender chaque situation et façon dont il accompagne chaque client en tenant compte de ses volontés, son histoire et son environnement en matière de conseil comme de contrat ». Grâce aux remontées du terrain, dans les offices, « les notaires peuvent identifier quelles situations sont souvent source de conflit et ainsi préconiser des solutions qui profiteront à tous ».
Le congrès des notaires de 2014 à Marseille
Le notaire artisan de la paix sociale
« L’objectif est de recourir davantage au mode contractuel et aux modes alternatifs de règlement des différends, et moins à la déjudiciarisation, qui représente un poids financier important pour l’État », avance l’équipe organisatrice du congrès. « Placé au cœur d’une société qui a soif de sécurité et de sérénité, le notaire accompagne ce mouvement ; il a pris l’habitude de se projeter dans l’avenir pour répondre aux souhaits de ses concitoyens : parvenir au risque zéro, au conflit zéro ; face à ces besoins grandissants de la société, le notaire devient un véritable pacificateur ; garant de l’équilibre des contrats qu’il reçoit, ce rôle d’artisan de la paix sociale est totalement dans son ADN » avance Thierry Delesalle.