L'achillée est une plante qui permet, notamment, de guérir les plaies. Et c'est pour en éviter à leurs clients que les avocates Marion Ricoeur et Chloé Pignal ont lancé en février, à Marseille, Achillée avocats. Un cabinet compétent en droit des affaires, en contentieux et plus particulièrement spécialisé dans la gestion du risque.
« La justice est aléatoire car elle est humaine. Elle est longue, coûteuse et le résultat est parfois décevant car, même quand il est positif, il n'est pas toujours à la hauteur des attentes, détaille Chloé Pignal. Et cela, il faut l'anticiper. » C'est pourquoi les deux avocates essaient d'inculquer à leurs clients les bons réflexes pour donner une bonne orientation dans le litige et ne pas se retrouver contraints dans une orientation du dossier qui ne serait pas la bonne. « La gestion du risque se fait aussi dans les contrats, poursuit-elle. On dit : "Attention, voilà quelles sont ses faiblesses si nous devions le challenger en justice". C'est important car c'est là que réside la marge de l'entreprise. » Cela passe également par de la prévention auprès des équipes, plus particulièrement les commerciaux et les opérationnels, « car il faut savoir qu'un e-mail peut avoir valeur de contrat ».
Achillée ne s'adresse pas à des entreprises en particulier, tant au niveau du secteur que de la taille. « Nous sommes généralistes en droit des affaires et, par exemple, le droit des obligations est le même pour une entreprise du CAC 40 que pour un artisan », relatent les deux associées de ce cabinet installé rue Montgrand, dans le 6e arrondissement de Marseille. Et pour les sujets qu'elles ne traitent pas – le réglementaire, le droit fiscal - elles s'appuient sur un réseau de partenaires.
« Desk office » de l'entreprise
La création d'Achillée est le résultat d'un projet qui a mûri en 2020. « Nous avions besoin de nous installer, d'être en responsabilité vis-à-vis des dossiers, avec un traitement moderne, réactif, accessible et transparent », racontent-elles. Sur le sujet plus spécifique de la transparence, Chloé Pignal illustre : « Nous sommes par exemple capables de fournir au client une lettre de mission où il verra exactement combien cela va lui coûter, ce que l'on va faire, pourquoi et comment nous allons traiter le dossier. »
Même si le cabinet est encore jeune, les avocates se projettent déjà pour l'avenir. « A moyen terme, si l'activité s'en fait sentir, nous pourrions prendre des collaborateurs. Nous pourrions également nous structurer en nous associant », commence Marion Ricoeur. Et son associée de compléter : « J'aimerais un cabinet pluridisciplinaire, qui serait comme un "desk office" de l'entreprise avec un/une fiscaliste, une personne qui ferait du réglementaire, etc. »