LNP : Parlez-nous de votre actualité avec vos deux nouvelles adresses…
Marie Bagnoli : Nous venons en effet d'ouvrir un corner Hope The Diamond Store aux Galeries Lafayette Centre Bourse et début novembre, nous nous installons à Paris, dans 70 m2 rue du Marché Saint-Honoré, à deux pas de l'ex-Colette, qui va devenir un flagship YSL.
Pourquoi ouvrir un second point de vente finalement pas si éloigné du premier ?
Rue Grignan, nous sommes installés en fond de cour, dans une adresse confidentielle. Nos clients apprécient ce cadre, notre chiffre d'affaires est bon avec un panier moyen à 1 900 €, mais nous avons identifié avec Louis qu'ici, nous étions coupés de la clientèle touristique. Une clientèle de plus en plus importante à Marseille.
Pourquoi rejoindre une enseigne comme les Galeries ?
Parce qu'elle a un trafic clientèle important, qu'elle est ouverte le dimanche et reste incontournable en centre-ville. Au départ, nous voulions une autre adresse en propre, mais nous sommes arrivés au constat qu'avec le même budget, nous pouvions nous implanter à Paris. Ce qui en termes de visibilité va forcément dynamiser notre marque.
Klépierre, propriétaire du Centre Bourse, possède également Le Prado. Vous a-t-on proposé de vous y installer ?
Tout d'abord, il y a beaucoup moins de passage, donc par rapport à notre objectif de départ, ça ne collait pas. Ensuite, là-bas, il n'y a pas de corner bijoux. Juste des vitrines et ça ne nous correspond pas. On ne vend pas un solitaire de la même façon qu'un jonc fantaisie. Et puis, le Centre Bourse avait déjà initié sa démarche de « créateurs locaux », avec son espace dédié au « made in Marseille ». Ils ont fait remonter notre demande à la direction parisienne qui a accepté le pari de s'ouvrir à de la joaillerie.
Vous êtes impliquée dans la vie citoyenne marseillaise. Votre mandat à l'UPE 13 en tant que responsable commerce s'achève en 2020. Vous avez été réélue en mai dernier au poste de présidente de l'association Rue Grignan. Et demain ? Des ambitions plus politiques ?
Certainement pas ! Je suis une militante dans l'âme, opérative et concrète. Deux qualités que j'ai retrouvées auprès de mon président de l'UPE 13, Johan Bencivenga. Je suis assez d'accord avec lui quand il dit que « le temps politique n'est pas du tout le temps de l'entreprise ». On est venu à moi, que ce soit pour l'union patronale ou pour l'association. C'était le bon moment, les bonnes personnes.