AccueilEconomieLes entreprises à impact ont une véritable raison d'être

Les entreprises à impact ont une véritable raison d'être

Cap au Nord Entreprendre organisait ses Rencontres 2022, au Cloître à Marseille, sur le thème Entreprises à impact, avec en filigrane le slogan « Changer de cap, sans perdre le Nord ». Fabrice Coquio, président d'interxion, en était le grand témoin.
Sabine Bernasconi, Fabrice Coquio, Christophe Caille, Agnès Warcollier, Christian Cortambert, Christine Bord Le Tallec, David Sussman.
Jean-Pierre Enaut - Sabine Bernasconi, Fabrice Coquio, Christophe Caille, Agnès Warcollier, Christian Cortambert, Christine Bord Le Tallec, David Sussman.

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Moment primordial dans la vie de l'association Cap au Nord Entreprendre, les Rencontres représentent pour Christian Cortambert, son président, une invitation à réfléchir. « Comment l'entreprise peut se changer, changer la société et l'environnement général ? » Un constat est pour lui apparu : « Les entreprises font un choix. L'avaient t-elles vraiment ? » Elles doivent ainsi initier, selon lui, un écosystème pour un territoire positif. « Nous devons regarder ensemble un horizon commun. Il y a un monde à construire », a-t-il souligné.

Aborder la question de l'entreprise à impact revient pour Fabrice Kehayan, modérateur de ces Rencontres, à réfléchir sur des objectifs et pas uniquement sur les siens. C'est la notion d'engagement qui caractérise le mieux l'entreprise. Acteur majeur dans ce registre, le Cloître, à Marseille, qui va fêter ses quatre ans en janvier 2023, est un pôle entrepreneurial et social qui comprend 180 personnes. « Nous avons fait la démarche avec des missions assignées dès le départ dans nos statuts et des engagements sociétaux et environnementaux », a déclaré Arnaud Castagnède, l'un de ses fondateurs et dirigeant du Jardin du Cloître, restaurant comptant 12 salariés et 20 apprentis.

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Ame et engagement

Dirigeant d'une start-up devenue numéro 1 mondial des Data Center, Fabrice Coquio, président d'Interxion a été le grand témoin de cette soirée : « Notre métier portant sur l'hébergement des plateformes informatiques des clients a une activité électro-intensive et pose des problèmes en matière d'artificialisation des sols. Aussi, nous devons réduire l'impact environnemental. On ne place pas une usine numérique impunément ». L'objectif est désomais pour lui, de passer neutre en carbone. « Nous n'avons plus le choix. Il y a un impact social et environnemental pour toute entreprise quelle que soit sa taille. Il est dangereux de ne pas l'envisager ».

Pour Christophe Caille, président du groupe Rive Neuve qui accompagne les entreprises dans la transition économique et sociale, il y a une urgence à changer. « Le réchauffement climatique est la partie immergée de l'iceberg. Il y a divers enjeux comme la biodiversité ou le cycle de l'eau. C'est l'entreprise qui est au cœur de ces problématiques ». Le fondateur du mouvement Entrepreneur pour la Planète s'en explique. « Celles qui ne prennent pas le pas vont disparaître. Les opportunités sont considérables. Les entreprises dynamiques relèvent des défis que les autres ne font pas ».

La raison d'être et la mission sont deux buts avoués par David Sussman, dirigeant de Seafoodia, société de commerce et de négoce de produits de la mer, créée il y a 24 ans et implantée dans six pays. Dans un contexte où seuls 15 % de la pêche sont durables et responsables, il a l'ambition de transformer l'industrie de l'intérieur. « Je souhaite impacter le plus vite possible », a t-il confié. Son objectif est de financer un programme de recherche appliqué pour les océans.

Territoire et service public

À la fois société anonyme et service public, le Groupe La Poste, détenu par l'État et la Caisse des Dépôts et Consignations, représente 35 milliards d'euros de chiffre d'affaires et quelque 245 000 collaborateurs dont 6 000 sur le département. « Nous portons dans notre ADN quatre missions de service public à savoir l'accessibilité bancaire, le service universel du courrier, la distribution de la presse et la contribution à l'aménagement du territoire avec 17 000 points contacts. Nous sommes une entreprise à mission avant la lettre », a stipulé Christine Bord Le Tallec, déléguée régionale. L'étape supplementaire dans la pratique de l'engagement est l'écrit: « Nous sommes neutre carbone depuis dix ans. Dans l'exercice quotidien de notre mission, cela raisonne », confie t-elle. C'est une fierté pour La Poste qui s'engage dans la décarbonation des véhicules pour 2024 d'être une entreprise à mission. « Cela nous donne du sens. C'est inscrit dans nos statuts », note t-elle.

La Communauté des Entreprises à mission rassemble 350 entreprises adhérentes. « Notre association d'intérêt général est née avant la loi Pacte. Ce n'est pas une norme imposée par l'État mais le fruit d'une décision d'entrepreneurs », a précisé Anne Mollet, sa directrice générale.

Ces entreprises qui conjuguent la recherche du profit qui n'est pas une fin en soi et la rélisation d'un projet collectif s'engagent dans les dix ans à venir. Née il y a 13 ans, LPME, cabinet de conseils sur les marchés publics qui comprend dix salariés, a vite adhéré à ce concept. « Notre but est l'achat responsable et être utile à la société. Notre raison d'être est de donner du sens au marché public, de l'inscrire dans l'achat responsable », explique Agnès Warcollier, sa responsable Sud. C'est pour ce cabinet un enjeu d'attractivité pour attirer les talents.

En clôture, Fabrice Coquio a rappelé son action en faveur du Parc National des Calanques.

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