AccueilEconomieLes ambitions de Julie Davico-Pahin pour la French Tech Aix-Marseille Région Sud

Les ambitions de Julie Davico-Pahin pour la French Tech Aix-Marseille Région Sud

« Donner toutes les clés de la réussite aux start-up », c’est ainsi que l’on pourrait résumer l’objectif de la mandature de Julie Davico-Pahin, nouvelle présidente de la French Tech Aix-Marseille Région Sud. Elle a été élue ce 29 mars pour trois ans.
Julie Davico-Pahin a pris la présidence de la French Tech Aix-Marseille Région Sud le 29 mars.
D.R. - Julie Davico-Pahin a pris la présidence de la French Tech Aix-Marseille Région Sud le 29 mars.

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L’objectif est ambitieux. Que dix start-up de la French Tech Aix-Marseille Région Sud aient levé 10 millions d’euros chacune d’ici trois ans. Et pour l’atteindre, Julie Davico-Pahin, élue présidente de la French Tech provençale le 29 mars, succédant ainsi à Pascal Lorne qui a occupé ce poste pendant quatre ans, a fait de l’accès aux financements, « aujourd’hui un frein », l’un des piliers de sa mandature. Signe de cette volonté : Alex Gerbaud, directeur investissement chez Turenne Groupe, a intégré le board de l’association. « C’est une première pour un investisseur », souligne la co-fondatrice d’Ombrea. La jeune pousse aixoise, qui a développé des ombrières intelligentes permettant de créer un microclimat optimal pour le développement des plantations, a d’ailleurs elle-même bouclé fin septembre 2021 une levée de fonds de 10 millions d’euros.

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Pour accompagner les adhérents, l’accent sera notamment mis sur la transmission de connaissances. « Les levées de fonds se font quand on dispose d’un bon réseau. Or, nous avons une diversité d’entrepreneurs qui ont réussi. L’idée serait donc de favoriser les rencontres en organisant des événements autour d’un entrepreneur pour mentorer les plus jeunes. » « Nous aurions également besoin d’avoir plus de fonds d’investissement locaux car aujourd’hui, les start-up se dirigent plutôt vers des fonds parisiens ou internationaux », ajoute Julie Davico-Pahin, notant cependant la multiplication du nombre de fonds à impact qui cherchent à créer de la valeur autour de l’environnement. Il faut dire que les greentechs est le secteur le plus représenté au sein de la French Tech Aix-Marseille Région Sud. Sur les 15 membres du collège « dirigeants » du nouveau conseil d’administration, sept sont à la tête d’une start-up issue de ce secteur.

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La preuve par l’action

Cette volonté d’accélérer les financements répond à une ambition plus large : « Faire en sorte que les start-up restent dans notre région et en attirer d’autres de l’extérieur. Pour cela, il faut leur donner toutes les clés de la réussite. » Cela passe aussi par des recrutements facilités car « si une licorne [start-up en hypercroissance valorisée à plus d'1 Md de dollars, NDLR]ouvre 200 postes, il faut s’assurer de pouvoir y répondre » ou encore une visibilité accrue.

Durant son mandat de trois ans non renouvelable, la nouvelle présidente entend également, avec son équipe, aller à la rencontre des adhérents (la French Tech Aix-Marseille Région Sud compte à ce jour 345 start-up) dans un souci d’ouverture et de transparence. Et en recruter de nouveaux ? « Nous visiterons des pépinières, incubateurs, accélérateurs, nous serons donc amenés à en rencontrer certains qui ne font pas encore partie du réseau. » Mais pour séduire ceux qui ne comprennent pas encore le rôle de la French Tech, elle mise avant tout sur la preuve par l’action : « Nous devons nous concentrer sur nos actions et les déployer.C’est en étant efficaces que nous pourrons les convaincre. »

Une mandature collégiale

Julie Davico-Pahin insiste : « Cette feuille de route a été construite à plusieurs. » A l’automne 2021, « nous avons été une vingtaine à avoir envie de nous impliquer dans la future présidence. » L’entrepreneure était alors depuis deux ans présidente déléguée de la French Tech Aix-Marseille Région Sud, une expérience qui lui a permis « de se sentir légitime pour se porter candidate ». Pour autant, pas question de porter le projet seule. « J’avais besoin de me reposer sur un collectif qui portait une vision commune ».

Ce collectif d’entrepreneurs est celui que l’on retrouve au conseil d’administration (CA) avec par exemple Pierre d’Epenoux, fondateur d’ImCheck Therapeutics ou Pierre-Emmanuel Casanova, d’HySilab. Les femmes représentent 40 % du CA (contre 25 % précédemment). « Il y a tellement de choses à faire, d’entreprises différentes, qu’il fallait cette représentativité », ajoute celle qui tient à une « gouvernance ouverte ». A ses côtés, elle peut également compter sur Marie-Laure Guidi, Diana Bajora, Elodie Cesaro et Sébastien Demech en tant que membres du bureau.

Le bureau a été élargi puisqu’il compte deux vice-présidents supplémentaires et pourrait intégrer un président délégué d’ici la fin du mandat. Un mandat durant lequel la cheffe d'entreprise compte bien mettre en place la philosophie qu'elle applique chez Ombrea : « Un président n’est pas une tête seule. »

Concernant le rachat de thecamp, la nouvelle présidente dit « regarder de très près le dossier » sans pour autant s’avancer sur de possibles conséquences. « Pour anticiper, encore faut-il connaître les dossiers, or ce n’est pas le cas. Quand les choses bougeront, nous verrons quelle position adopter. » Pour rappel, trois projets sont actuellement en lice à la suite d'un appel à projets lancé voici plusieurs mois pour reprendre le campus aixois de l'innovation en difficulté financière.
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