Encore une année de développement pour la Société marseillaise de crédit (SMC) qui annonce des voyants au vert. Si ses résultats annuels n’ont pas encore été diffusés, la banque régionale annonce une légère croissance de son produit net bancaire (+ 0,5 %). De quoi satisfaire son président du directoire, Bruno Deschamp, qui insiste sur un contexte économique et social peu favorable : « des taux bas qui pénalisent les banques de détail. Des coûts informatiques toujours plus élevés pour faire face à la réglementation bancaire omniprésente. Et des renégociations de crédit nombreuses du fait de la baisse des taux. » Il faut dire que la SMC a su attirer de nouveaux clients en 2016 (32 000) et qu’elle a été active en matière de crédits.
Le marché des pros et entreprises en croissance
Illustration : « le marché des pros et entreprises progresse de 7 %. C’est un bon indicateur de notre capacité à les accompagner », explique Bruno Deschamp. Pour parvenir à cet objectif, la SMC n’a pas hésité à former ses collaborateurs à certains marchés en devenir. « Nos salariés aiment le maillot SMC et jouent le jeu quand ils sont fiers des changements », ajoute le président du directoire. Résultat : 50 nouveaux conseillers sont désormais actifs sur les pros et les entreprises. Des niches ont parallèlement été exploitées comme la viticulture ou les professions libérales. Enfin, pour se doter des outils nécessaires pour accompagner le développement de ses clients PME, la Société marseillaise de crédit vient de nouer un partenariat avec trois acteurs majeurs du e-commerce (dont le marseillais Oxatis). La banque privée, elle aussi en plein développement depuis plusieurs mois, affiche comme en 2015 de belles couleurs.
Fort de ces bons indicateurs, la banque a embauché 79 collaborateurs en CDI sur 12 mois glissants et en fera tout autant cette année. Elle s’apprête également à investir 25 millions d’euros en 2017 dans ses agences et du matériel informatique.
Banque premium
La SMC, dont la nouvelle signature est « plus loin, avec vous », se positionne désormais clairement comme la banque d’une clientèle privée premium, mais aussi des pros et des entreprises. Pour cela, elle met en avant son modèle unique : une banque régionale, de proximité, avec des compétences nationales (via sa maison mère le Crédit du Nord). Elle rappelle ainsi que plus de 95 % des décisions se prennent ici, sur le terrain (et non à Paris), et cite comme modèle son site d’Aubagne (260 personnes) sous gestion SMC mais qui regroupe des équipes de la SMC, du Crédit du Nord et même de la Société générale.
Pas de fermeture d’agences
Sur le terrain, les choses sont claires : « il n’y a pas à la SMC de plan de fermeture d’agences. Nous avons fusionné des agences lorsque celles du Crédit du Nord et les nôtres étaient accolées, mais c’est tout. Nous avons 161 agences sur notre territoire, nous ne sommes pas en sur-densité comme certaines autres banques. » Si le modèle d’agence physique perdure à la SMC, cela s’accompagne d’une digitalisation des équipes. « Nous avons retravaillé le parcours client. Désormais, les conseillers se rendent davantage dans l’entreprise et ils ont accès à toute la banque dans leur sacoche. » Enfin, les horaires d’agence ont été élargis ainsi que l’accès aux automates. Un modèle - qui allie tradition et modernité - qui semble bien fonctionner.
La SMC en chiffres
- 161 agences dont :
- 12 centres d’affaires entreprises
- 1 agence institutionnelle
- 1 centre régional de financement immobilier
- 1 banque privée