« C’est en février dernier que nous avons acté notre rapprochement avec La Poste, via Pick up, son réseau de relais colis de proximité », nous explique Matthieu Ballester, co-fondateur de la start-up en 2016 avec Samir Senouci. « La Poste a pris 49 % de notre capital. » Pour un montant tenu secret.
« La Poste souhaite développer les services autour du bagage. Le positionnement de consignes en point relais, déjà proposé par Nannybag, lui permet donc de pénétrer ce marché. »
Présent dans 10 000 points relais dans le monde, dont 20 % en France, Nannybag permet aux voyageurs de déposer, le temps d’une journée ou plus, son bagage (sa poussette, ses skis et autres objets encombrants) en toute sécurité dans une boutique. Le tarif facturé à la journée est de 6 euros, dont la moitié va dans l’escarcelle du commerçant. L’argument de vente pour séduire de nouveaux points de dépôt met en avant le « trafic client, souvent étranger, qui va consommer dans la boutique. En moyenne un sur trois le fait », précise Matthieu Ballester. Un service qui séduit aussi le tourisme d’affairesà hauteur de 20 % du chiffre d’affaires. Le développement du Airbnb, Flixbus et autre BlaBlaCar offre également une manne de clients potentiels à la start-up.
Prendre soin de soi en voyageant avec Latcho Drom
La start-up Nannybag souhaite se développer en Asie
Le fondateur a lui-même eu l’idée de ce service de consigne à bagage, lors d’un voyage à New-York. « La consigne classique en gare avait grandement besoin d’être dépoussiérée. » C’est désormais chose faite. Nannybag vise le million de consignes pour 2022. La Poste et Nannybag imaginent de concert de nouveaux services. « Nous allons proposer d’envoyer vos bagages sur votre lieu de séjour, ce qui vous permettra de voyager léger. Le transfert d’une valise d’un hôtel à un aéroport peut aussi faciliter le transit d’un voyageur. » Dès l’an prochain, l’envoi de valises sera acté. Nannybag compte aussi se développer en Asie fin 2023. Une belle success-story qui vit une année de transition majeure.