Isabelle Haering et sa fille Margaux ont imaginé début 2021 la Madeleine masquée, une madeleine enrobée d’une coque parfumée. Elle se décline en une vingtaine de parfums. Cette ancienne salariée de l’industrie pharmaceutique avait quitté le milieu médical et depuis quelques années, s’investissait à temps plein dans le monde associatif. Mais la crise sanitaire allait changer la donne.
Au départ, une simple idée
« Au troisième confinement, nous avions du temps pour imaginer des projets. C'est là que nous avons eu l’idée de créer des madeleines originales. C'est un gâteau que je faisais régulièrement pour mon mari, car c’est son préféré. » Après avoir testé de nombreuses recettes, Isabelle se lance. Le résultat est réussi : la madeleine très moelleuse et la coque parfumée, juste ce qu’il faut. Sa fille crée dans la foulée un compte Instagram. Le démarrage est fulgurant. « Nous ne nous y attendions pas, mais je suppose que les gens avaient eux aussi du temps à ce moment-là. Et surtout, ils étaient habitués à commander de l’alimentaire en ligne. Dès notre premier post Insta, nous avons reçu des dizaines de questions. Sans la Covid, je pense que nous n'aurions pas percé aussi vite. »
Depuis avril, La Madeleine masquée s’est bâti une petite communauté sur les réseaux sociaux, suffisante pour permettre à Isabelle de s’y consacrer à temps plein. Elle n’envisage pas d’ouvrir une boutique : « Jai envie de conserver mon agilité. Je n’ai pas besoin de laboratoire professionnel, puisque ma cuisine est suffisamment grande pour y travailler dans de bonnes conditions », précise-t-elle. Cependant, elle aimerait tisser des partenariats avec de belles adresses pour y ouvrir des corners éphémères.
La Madeleine masquée travaille aussi en B2B avec des restaurants marseillais et quelques entreprises, ravies de déguster ces gourmandises françaises, relevées de goûts plus ou moins classiques. Et si son chiffre d’affaires repose principalement sur le eshop, plusieurs boutiques marseillaises revendent déjà ces produits, dont Chut ça mijote (9e) et L’épicerie d’Endoume (7e). A tester !