Pour sa première conférence de presse en tant que président de la Chambre de commerce et d’industrie Provence-Alpes-Côte d’Azur, Philippe Renaudi a donné le ton. Il sera offensif. Le chef d’entreprise niçois, qui a présidé à deux reprises l’UPE des Alpes-Maritimes et présidé le comité des métropoles au Medef national, entend renforcer le rôle de « lobbying de la CCI de région au nom des CCI territoriales ».
Pour cela il envisage de monter un Club de l’éco « qui réunirait l’ensemble des partenaires économiques et des services de l’Etat en lien avec les entreprises ». Parmi eux, la Chambre de métiers et de l’artisanat, Pôle emploi, la Banque de France, l’Urssaf... Des contacts sont en cours ou vont l’être pour constituer les membres du club. Sa présidence ne reviendrait pas forcément à la CCI de région. L’objectif est d’organiser « une réunion par trimestre, pour comparer et analyser les chiffres économiques. Nous les aurions quasiment en direct ».
« L’économie reste plus que jamais à considérer »
Au-delà de ce club, le président de la CCI régionale entend renforcer le rôle des Chambres en les plaçant comme des interlocuteurs incontournables. « Pour notre première assemblée générale, nous avons accueilli le président de la Région Paca, Renaud Muselier. Pour la prochaine, le préfet de région, Christophe Mirmand, sera invité. Nous souhaitons que chaque déplacement de ce dernier dans les départements s'accompagne d'une rencontre avec le président de la CCI territoriale pour parler économie. »
« Alors que nous sortons d’une crise et que le défi de la réindustrialisation des territoires est devant nous, nous entendons faire prendre conscience à nos politiques et aux institutions que l’économie reste plus que jamais à considérer. » « Le temps de l’entreprise n’est pas le même que celui des politiques », regrette Philippe Renaudi. Un exemple : « Sur les permis de construire, les démarches au sein des collectivités ne vont pas suffisamment vite, alors même que nos actifs n’arrivent plus à se loger en Paca. » Sur la réindustrialisation, il a rappelé que « les décisions prises aujourd’hui n’auront d’impact que dans huit à dix ans » et qu’il fallait, là aussi, « aller plus vite ».