Marc Thépot, président de l’office métropolitain de tourisme et des congrès (OMTC) se félicite que « Marseille soit devenue une destination à part entière. Le tourisme nous a montré cet été combien ce secteur s’avère résilient, puisque le soleil a brillé sur notre saison estivale 2021 ». En effet, Marseille affiche le meilleur taux d’occupation hôtelière de l’été, toutes grandes villes françaises confondues. « Le pass sanitaire n’ayant donc finalement que peu impacté l’activité économique ».
Un bon bilan à moduler toutefois
Les réservations de dernière minute sont plus que jamais la règle, puisqu’aujourd’hui, elles représentent 60 à 70 % des réservations à une semaine, 30 % sous 48 h. « Ces bons chiffres ont de quoi redonner confiance aux organisateurs de congrès », se réjouit Maxime Tissot, directeur de l’OMTC. « N’oublions pas que Marseille vit du tourisme d’affaires de septembre à mi-novembre ! ». Et de préciser qu’en 2020, ce sont tout de même 850 événements pro qui ont été annulés sur le territoire.
Pour autant, le secteur de la restauration connait des résultats inégaux. Bernard Marty, président de l’Umih (Union des métiers et industries de l'hôtellerie) des Bouches-du-Rhône, souligne que « les restaurants du centre-ville connaissent une baisse d’activité de 40 %, contre une augmentation de 10 à 15 % pour les adresses du littoral », rappelant combien les mesures sanitaires « restent difficiles à gérer, compte tenu des annonces rapides et du manque de concertation avec les professionnels ». S’il ne se montre pas pessimiste pour la suite, il souligne toutefois « que les PGE commenceront à être remboursés en mars prochain. Au niveau de la santé de nos entreprises, nous n’avons pas de perspective à ce jour ».
Du côté de l’aéroport Marseille Provence, même son de cloche, puisque Philippe Bernard, son président, estime qu'il ne trouvera son activité « normale » qu’à l’horizon 2023. Quant aux croisières, elles ont seulement redémarré cet été, « avec un protocole sanitaire très strict », rappelle Hélène Lebas, déléguée générale du Club de la croisière. « Nous avons eu cet été une trentaine d’escales à Marseille, sachant que la haute saison du secteur reste l’automne et le printemps ». Enfin, tous ont conclu cette présentation en réaffirmant que la concertation « devait rester la règle », pour « jouer collectif », selon la formule devenue le mantra préféré de nos acteurs économiques.