La proposition de loi d'interdiction de la corrida, déposée par le député d’Aymeric Caron inquiète les villes taurines. Une manifestation a été organisée le samedi 20 octobre, en centre-ville d'Arles en présence des défenseurs de la corrida et de Patrick De Carolis, le maire d'Arles. Les manifestants ont pris la direction de la sous-préfecture pour déposer une motion de défense.
Le président du parti Révolution écologique pour le vivant, apparenté à la France insoumise, entend interdire la corrida, une discipline qu’il qualifie de « torture et de mort ». Ce texte, qui a commencé à être débattu ce mercredi 16 novembre à l’Assemblée Nationale inquiète le monde économique autour de l'embouchure du Rhône. Selon les chiffres de la ville d’Arles, les six jours de féria rapportent en retombées directes et indirectes autour de 12 millions d’euros, avec la venue de 400 000 touristes.
56 villes taurines
En Carmargue, la corrida draine aussi toute une activité économique autour de l’élevage. « L'interdire, c'est mettre en péril l'activité des éleveurs de taureaux. Il y a aussi 56 villes taurines en France qui vivent de ces traditions. Deux fois par an à Nîmes, les ferias attirent des milliers de visiteurs. Il y a des établissements qui réalisent 40 % de leur chiffre annuel avec ces deux longs week-ends festifs », souligne Yoann Gillet, député du Gard. En France, le business de la corrida est estimé par Bercy à 40 M€.
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