Un peu plus de trois ans après avoir été retenu par le Grand port maritime de Marseille (GPMM), le groupement associant Adim Provence (groupe Vinci Construction) et la Banque des Territoires a obtenu le permis de construire pour le projet de reconversion immobilière du J1. Un délai relativement long causé par le contexte sanitaire et le changement de gouvernance du port. Mais aussi par les exigences de l’architecte des bâtiments de France (ABF) en matière de préservation du patrimoine.
Baptisé J1 La Passerelle, le programme lauréat de l’appel à projet lancé par le GPMM en juin 2017 a pour ambition d’ouvrir cet ancien hangar Eiffel (25 000 m2) sur la ville en y intégrant des fonctions urbaines. Un hôtel Marriott 5 étoiles de 130 chambres, des bureaux, un espace de coworking (7 000 m2 + un spa de 1 500 m2), un incubateur et un pôle de formation aux métiers maritimes (2 500 m2), un centre de remise en forme, des restaurants, une brasserie s’inscriront dans les trois niveaux de la halle (30 700 m2 de surface de plancher), trois plateaux offrant des volumes de sept mètres environ en rez-de-chaussée, cinq mètres en R+1 et un volume sous la charpente métallique de trois à dix mètres au R+2.
Marseille : le J1 prépare sa mue
Après les derniers ajustements, les travaux devraient démarrer à la fin de l’année 2022 pour une livraison prévue au début 2025. L’architecte-urbaniste Bernard Reichen (agence Carta-Reichen et Robert & Associés) a prévu de créer une capillarité avec la ville. Cette ouverture aura pour emblème une canopée accolée au bâtiment de dimensions monumentales (260 m x 34 m x 23 m de haut). Cet ouvrage métallique abritera un parvis destiné à accueillir de grands événements comme un "jardin du retour", un espace végétalisé avec des plantes des pays méditerranéens.