Le Festival de Marseille prend chaque année une dimension plus importante. Les chiffres sont là : 32 représentations en 24 jours, 8 coproductions, 3 premières mondiales, 7 françaises, plus de 20 rendez-vous autour de la programmation, 17 lieux… Marseille s'apprête à vivre trois semaines au rythme de son Festival.
L'ouverture de cette 23e édition est assurée le 15 juin, à la Friche, par le chorégraphe javanais Eko Supriyanto, l'un des plus importants de sa génération. Son ballet Balabala met en scène cinq danseuses avec un style unique, inspiré des arts martiaux indonésiens. Puis viendront sur les différentes scènes Olivier Dubois, reconnu en 2011 comme l'un des 25 meilleurs danseurs au monde, la pièce Phoenix de Eric Minh Cuong Castaing qui mêle danseurs et drônes, ou encore, la fresque de Serge Aimé Coulibaly et Rokia Traoré qui invite sur scène une cinquantaine de danseurs, musiciens et figurants. Le public découvrira également la réflexion autour de la mort du duo Cassol/Platel, ou la rencontre d'un saxophoniste et d'un chorégraphe iconique…
De la danse, mais pas uniquement...
Le Festival, c'est aussi une conférence de Felwine Sarr, figure de proue de la pensée critique africaine, l'installation de Thomas Bellinck, un metteur en scène belge qui a pris pour thème l'avenir de l'Europe, un concert de Koko Dembélé, leader incontesté du mouvement rasta au Mali, sans oublier la projection du premier long métrage documentaire de Kawthar Younis, une jeune réalisatrice égyptienne. Difficile de choisir, mais une chose est sûre, quelque soit la programmation retenue, elle marquera forcément les esprits. C'est aussi cela, la force de ce festival, proposer de l'inédit, voire de l'inattendu, avec toujours un propos riche de sens, histoire d'amorcer peut-être chez chacun de nous un début de réflexion sur le monde.