Et si être dirigeant d'une structure de l'économie sociale et solidaire c'était la recette du bonheur professionnel ? D'après les résultats du premier baromètre sur le moral des dirigeants de l'ESS en Paca, on s'en rapproche. Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 147 dirigeants salariés ou élus en Paca* par OpinionWay, en partenariat avec la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire Paca et le groupe AESIO. Elle fait suite à un sondage développé au niveau national par le groupe AESIO.
A 97% les dirigeants salariés et élus de structures de l'ESS en Paca se disent fiers de travailler dans leur secteur d'activité. Ils sont 85% à avoir plaisir à venir travailler le matin et 90% ne sentent pas le temps passer au travail. « Ces derniers se voient comme des ambassadeurs », souligne Nicolas Bons, chargé des relations avec les décideurs sociaux du groupe AESIO. Ils sont 81% à recommander à d'autres personnes à venir travailler dans leur secteur d'activité.
Une utilité sociale
En interne, l'ambiance est bonne : 87% déclarent avoir de bonnes relations avec leurs équipes et 85% avec leur gouvernance. Mais ce n'est pas le point le plus important qui ressort du sondage et explique ce regard positif des dirigeants sur leur travail.
« Diriger une structure de l'ESS n'est pas une activité comme une autre », constate Nicolas Bons. 75% des dirigeants interrogés ont choisi le secteur de l'ESS pour donner du sens à leur travail et 14% ont prolongé un engagement bénévole. « Nos entreprises de l'ESS produisent des biens et services à destination de leurs membres avec des effets collectifs ou sociétaux qui confèrent à ces entreprises une utilité sociale », développe de son côté Denis Philippe, le président de la Cress Paca. Ce dernier met en avant « l'attachement et l'engagement de nos dirigeants et dirigeantes à la dimension collective et démocratique du projet ».
Inquiétude sur les financements
Un point négatif ressort de ce sondage : 71% des dirigeants de l'ESS se montrent inquiets quant à la pérennité de leurs financements publics. Ils sont 58% à ne pas se sentir reconnus ou valorisés par les autorités publiques.
* La région Paca compte 16 818 établissements.