« Nous traversons une crise économique fracassante », déclare Philippe Korcia, le président de l'UPE 13, « dont nous n'avons pas encore eu la vague la plus meurtrière. J'ai donc décidé le maintien de ce forum, pour redonner de l'optimisme et de la confiance aux acteurs du territoire ». Pour célébrer les 20 ans du Forum des entrepreneurs, cher à l'organisation patronale, l'UPE 13 a concocté un plateau avec des intervenants d'envergure nationale et internationale, puisque Nicolas Sarkozy est attendu pour « partager avec nous les similitudes et différences avec la crise de 2008 », détaille Philippe Korcia. Car si cette crise actuelle reste bien « exceptionnelle », des pistes et des solutions sont à envisager. « Il nous fera part de son expérience sur ce qui fonctionne ou pas. Nous attendons aussi dès aujourd'hui le contenu du plan de relance du gouvernement pour savoir si les mesures sont à la hauteur de ce que nos entrepreneurs traversent ». Philippe Korcia évoque « un PEG [Prêt garanti par l'Etat, ndlr] irremboursable », se préoccupe des emplois à sauvegarder pour « éviter une fracture sociale », souhaite la prolongation du chômage partiel jusqu'en juin 2021 et ouvre le débat sur le télétravail, « un sujet important en cette rentrée ».
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Selon ses sources, 20 à 25 % de nos entreprises seraient en grande difficulté, soit 20 000 entités de notre territoire. Le président de l'UPE 13 attend donc beaucoup des mesures à venir et espère qu'elles pourront diviser par deux les pertes dans les Bouches-du-Rhône, sachant que parmi les secteurs les plus touchés, se trouvent l'aéronautique, le tourisme et le commerce.
Un cercle très attendu
Dans les prochaines semaines, l'UPE 13 va lancer le Cercle Avenir, un fonds de dotation pour soutenir nos entreprises dans leur projet d'utilité publique. « Nous sommes en train de le mettre sur pied, avec des entreprises nationales fortement implantées dans le département, telles que EDF, La Poste, Veolia, ou encore Proman, Air France et Accor. Nous voulons mettre aussi en œuvre ce que nous appelons "la préférence régionale", notamment pour les futurs appels d'offres. Nous sommes en train de réfléchir à des mesures concrètes et applicables immédiatement pour apporter tout notre soutien à notre économie. Les grandes entreprises doivent tirer les plus petites vers le haut et leur permettre de continuer à créer de la valeur et à investir », conclue Philippe Korcia.