Ils nient les faits, pourtant les vidéos sont formelles. Deux entrepreneurs du BTP étaient jugés le 7 novembre par le tribunal judiciaire de Marseille pour avoir déversé des déchets de chantier au cœur du Parc National des Calanques, en pleine zone Natura 2000. Le tribunal a requis dix-huit mois de prison dont douze mois avec sursis et une amende de 15 000 euros. Le jugement sera rendu le 21 novembre prochain. Ces deux entrepreneurs avaient été piégés par des appareils photos de surveillance placés sur le terrain du Consistoire Israélite de Marseille. Les faits remontent entre le 17 janvier et le 29 mars 2018. La justice a comptabilisé seize rotations de deux camions.
Un tas de huit mètres de haut
Le Parc national des Calanques avait dressé un procès-verbal constatant la présence de béton, blocs rocheux, laine de verre, plastiques en encore carrelages sur plus de 2 000 m2 et surtout, sur une hauteur de huit mètres. Les deux prévenus ont avancé comme excuse un accord verbal avec le Consistoire pour déposer du matériel et de la terre végétale. Accord nié par la défense de cette institution. Pour le Parc National des Calanques ces déchets ont un impact « grave sur la faune, la flore et les habitats du parc ».