Ce matin, les instances représentants la profession d'avocat étaient reçues par la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Et sauf retournement de situation – comprendre suppression de la réforme des retraites – la mobilisation devrait perdurer voire s'amplifier. A Marseille, sur les marches du palais de justice « c'est la première fois que nous sommes aussi nombreux », note ce lundi 13 janvier le bâtonnier du barreau de Marseille, Yann Arnoux-Pollak.
Marseille : l’unanimité syndicale contre la réforme des retraites
En grève depuis lundi dernier (190 audiences ont été renvoyées), les avocats marseillais devraient voter la reconduction du mouvement pour une semaine encore. Et demain, mardi 14 janvier, ils prévoient de déposer simultanément plus de 300 demandes de mise en liberté. Une action « inédite ». « D'habitude, nous le faisons de manière individuelle. Là nous allons les demander d'un coup, tous ensemble mais de manière responsable. C'est une action importante qui peut amener à gripper la machine judiciaire », souligne Yann Arnoux-Pollak qui appelle également les parlementaires « à venir [leur] expliquer leur positionnement ». Enfin, le barreau organisera vendredi 17 janvier à 15 h, sur les marches du palais de justice, le procès fictif de la réforme. Avec toujours ce mot d'ordre fixé par le bâtonnier : « Aller jusqu'au bout ».