Une présentation qui s’est terminée par une bonne note pour notre territoire qui, selon Jean-JacquesCambounet, directeur régional de la Banque de France, « ne tire pas mal son épingle du jeu ». S’il n’est pas encore question d’une franche embellie, la tendance à la reprise est là… Mais pas dans tous les secteurs d’activité. La construction (13% des emplois et 11% de la valeur ajoutée dégagée) n’est pas encore franchement concernée par cette reprise.
Par contre, au niveau des services, on est très au-delà de ce qui avait été observé. Des services qui représentent d’ailleurs 50% des emplois et 40% de la valeur ajoutée dégagée, comme l’a indiqué Bernard Bénitez, secrétaire régional de la Banque de France, ajoutant que le rebond de l’activité, assez fort au début de l’année 2015, continue de se maintenir. Du côté de l’industrie (10% des emplois et 22% de la valeur ajoutée dégagée), le taux d’utilisation des capacités de production est en amélioration, notamment pour les entreprises qui exportent. Mais les chiffres d’affaires sont révisés à la baisse en raison de la baisse des prix des matières premières.
Pour le secrétaire régional de la Banque de France, on est sur une dynamique plutôt positive. Les dépenses et investissements restent en hausse, notamment dans le transport et la logistique. Alors que depuis trois ans, ils étaient en baisse.
« L’économie régionale frémit de façon positive pour l’année 2015. Reste à confirmer sur l’année 2016 », a conclu Bernard Bénitez.
Et au niveau national ?
Les chiffres de la croissance étaient de 0,7% en 2013, 0,2% en 2014 et pourrait atteindre 1,2% en 2015. Mais on n’est pas encore à 1,5%, le seuil à atteindre pour obtenir une baisse du chômage. « La mauvaise nouvelle, c’est qu’on peut encore espérer la baisse du chômage en 2015, mais elle n’arrivera pas. En revanche, on devrait passer le cap de 1,5% en 2016 et 2017 et se retrouver dans une dynamique de croissance plus établie », a souligné Jean-Jacques Cambounet. Pour réamorcer la pompe économique et revenir à une croissance durable, il faut cependant que les entreprises investissent. Elles ne devraient pas être incitées à le faire au vu des chiffres du premier trimestre (0,7%) et au zéro pointé au deuxième.
La conclusion
Est-il possible d’atteindre 1,5% de croissance du PIB en 2016 ? Pour répondre à cette question, Jean-Jacques Cambounet a repris une phrase de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France : « On peut atteindre et dépasser en France 1,5% de croissance en 2016 si on fait hardiment les réformes ».
L'intégralité de cet article est à lire dans le numéro 9864 des Nouvelles Publications (paru le 9/10/2015)