AccueilEconomieCinquante millions d'euros pour reconstruire Thecamp

Cinquante millions d'euros pour reconstruire Thecamp

Ce 7 juillet, Kevin Polizzi, président d’Unitel group, est officiellement devenu actionnaire unique du campus aixois Thecamp. Objectif : renouer avec l’ambition initiale du projet et en faire une vitrine mondiale.
Kevin Polizzi, propriétaire de Thecamp, a investi 50 M€ pour en faire une vitrine mondiale.
M. Debette - Kevin Polizzi, propriétaire de Thecamp, a investi 50 M€ pour en faire une vitrine mondiale.

Economie Publié le ,

Incuber les solutions de demain, accélérer les projets de nouvelle génération, expérimenter à grande échelle en zone urbaine réelle, former les bâtisseurs de la ville du XXIe siècle… Telles sont les ambitions de la nouvelle gouvernance de Thecamp. Pour les mener à bien, Kevin Polizzi s'est entouré de Stéphane Soto et de Francis Papazian, respectivement président et directeur général.

Thecamp : l'avenir passera par Kevin Polizzi

Le président d'Unitel group est désormais l'unique actionnaire du campus aixois. Il a injecté 50 millions d'euros, dont 25 millions d'euros apportés par Unitel, qui devraient être remboursés en moins de quinze ans. Avant ce rachat, le déficit du campus aixois était de 28 millions d’euros, dont 21 millions à rembourser (PGE, crédits baux).

Thecamp, vitrine de l'excellence française

« Nous devons faire face à des enjeux environnementaux, sociétaux, technologiques, biotechnologies, d'intelligence artificielle, de métaverses que nous n’avions jamais connus. Il va falloir nous inventer dans les meilleures conditions avec toujours plus d’usage, moins d’impact environnemental pour plus de monde », indique Stéphane Soto, rappelant que telle est l’ambition d’origine du campus.

Sa mission est d'en faire une vitrine de l’excellence française à l’international, un lieu où se construit le monde de demain. Pour atteindre ce but, le souhait est de faire converger le monde privé, le public, celui de la recherche, des étudiants, des artistes, des philosophes, des techniciens, des dirigeants de petites et de grandes entreprises… pour procréer un nouvel univers qui impactera positivement notre société. « Thecamp est un projet unique en Europe, un centre d’innovation positive. Prendre du recul, ce n’est pas simple. Réfléchir, ce n’est pas aisé. Pour y parvenir, il faut un cadre qui s’y prête et permettra, demain, à tous ceux qui vont y venir de travailler, échanger et produire. C’est un écosystème engagé », insiste-t-il.

« Les problématiques auxquelles nous sommes confrontés indiquent que les méthodes utilisées jusqu’à présent sont dépassées. Il nous faut faire autrement », explique Stéphane Soto qui a quatre missions : engager les gouvernances et organisations en développant des méthodes innovantes ; former les personnes et les organisations pour devenir pleinement acteurs du changement ; organiser des évènements et fédérer les écosystèmes dans une infrastructure hors du commun ; accélérer la transformation des entreprises et faire adopter les technologies et usages pour créer des projets durables et solidaires.

Une restructuration dès cet été

Une phase de restructuration profonde débutera cet été. Ce plan d’exécution, porté par Francis Papazian, s’appuiera sur l’ouverture du site à de nouvelles activités, en complément des services existants. Plus de 100 évènements et 200 entreprises sont déjà attendus sur le site d’ici la fin de l’année.

Le renforcement de l’offre réceptive, la mise à disposition des espaces de séminaires 7j/7 et l’ouverture aux clients extérieurs, y compris les touristes, de l’hôtel de 170 chambres sont autant d’éléments qui permettent de viser un chiffre d’affaires autour de 8 M€ pour 2023.

La démarche de la reprise

« Pour fonctionner, le projet a besoin d’un actionnaire fort pour décider vite. L’innovation requiert de l’autonomie dans la décision lorsqu’un actionnaire n’est plus là », explique Kevin Polizzi. Il salue la position de l'épouse de Frédéric Chevalier qui n’avait pas les clefs pour avoir la même exécution que son défunt mari et qui a tout de même tenu à maintenir le campus plutôt que de le céder.

« Aujourd’hui, nous sommes dans un projet de retournement et il faut un entrepreneur. Avant tout, il faut restructurer. C’est ce que nous allons faire cet été. En parallèle, il faut développer, mais le gros de la croissance de Thecamp va arriver en septembre. Peu le savent, mais nous avons commencé à travailler avant d’entériner le projet de reprise et juin est le premier mois à l’équilibre budgétaire de Thecamp », insiste le propriétaire des lieux. L'entrepreneur n’a pas attendu la validation pour commencer à "pousser du business" pour mener à bien ce projet de restructuration qu’il qualifie d’important et d'extraordinaire pour ce territoire. « Pour être entrepreneur, il faut être un peu fou, sinon on n’avance pas ! », ajoute-t-il. Sa vision : chacun apporte quelque chose. Le salarié mais aussi la collectivité qui n’a pas rendu exigibles ses avances remboursables immédiatement, permettant à Thecamp de ne pas partir au tapis. Certes il reste beaucoup à faire, mais l’équipe dirigeante, qui tranche radicalement avec la précédente, est dans les starting-blocks pour relever le défi et redonner son aura à ce site.

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