Les Nouvelles Publications : En quoi consiste Chasseur de job ?
Julien Morisson : A l’inverse d’un cabinet de recrutement, où le client c’est l’entreprise, chez Chasseur de job, le client, c’est la personne en recherche d’emploi.
Existe-t-il un profil type ?
Nous nous adressons principalement aux cadres de 30 à 50 ans visant entre 40 et 70 000 € de salaire brut annuel. Les domaines concernés incluent les ressources humaines, la qualité, la sécurité, la petite industrie, les start-up, le retail, le luxe...
Quel type de contrat vous lie au client ?
Nous signons pour un mandat de trois mois renouvelables, avec une rémunération en pourcentage - entre 3 et 7 % -, sur le salaire annuel signé.
Travaillez-vous avec les institutions de la recherche d’emploi ? Quel est votre réseau ?
Nous travaillons au national, avec une antenne en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Nous ne sommes pas encore en contact avec Pôle emploi ou l’Apec mais cette dernière pourrait, pourquoi pas, nous envoyer certains de ses profils. Nous avons actuellement 250 clients/candidats sur la France, pour une dizaine de chasseurs de job. Tous sont des professionnels issus de branches telles que les ressources humaines ou les technologies. LinkedIn nous apporte beaucoup de visibilité, tout comme le bouche-à-oreille et les médias, bien sûr.
Que faites-vous dans le cas d’un demandeur d’emploi qui ne serait pas « raccord » avec le marché visé ?
Tout comme un agent immobilier à qui vous confiez votre projet de recherche, nous conseillons, orientons, affinons ensemble le profil et les prétentions. Le but n’est pas de signer un candidat dont le profil ou les attentes seraient déconnectés du marché. Nous savons aussi dire non, si nous ne sommes pas compétents dans le domaine de recherche.
Avez-vous observé des spécificités dans le Sud ?
Pas spécialement. Nous intervenons d’Avignon à Nice et si les salaires sont forcément moins importants qu’à Paris, le profil reste globalement le même. Avec toutefois une fourchette d’âge un peu plus jeune, entre 35 et 45 ans. Néanmoins, des domaines comme la qualité ou un poste de directeur administratif financier (DAF) international sont plus présents à Paris qu’à Marseille. Si le candidat est mobile c’est alors possible de signer avec lui. Dans le cas contraire, nous préférons nous montrer transparent, quand la thématique ne colle pas avec la réalité de notre réseau.
Est-ce que vos futurs clients se montrent à l’écoute de vos recommandations ?
Disons que nous aimerions entendre plus souvent de leur part : « Est-ce que je suis dans les codes du marché ? ». Nous faisons un vrai travail ensemble pour que les prétentions de notre client matchent avec les offres d’emploi. S’il n’y a pas cette adéquation entre Chasseur de job et nos clients, nous n’y allons pas. Nous sommes payés à la commission. Il faut que la mission de recherche d’emploi soit possible.