Même s'il lui a fallu un peu de temps pour suivre les traces de sa famille, Patrick Bonnet est l'heureux propriétaire de l'entreprise créée par son arrière-grand-père en 1920. A Sénas, où il est connu comme le loup blanc, il propose de la boucherie-charcuterie et une activité de traiteur. Les plats réalisés sur place sont à la vente mais il propose aussi des prestations de traiteur pour des groupes (privés ou professionnels), avec location de matériels.
« Nous avons quitté le centre-ville il y a quatre ans pour rejoindre des locaux plus accessibles et plus fonctionnels, explique le patron des lieux. Désormais, le client voit notre laboratoire ainsi que l'étendu de nos réalisations. » Les plats fabriqués ici de A à Z ont su s'adapter à l'évolution des modes de consommation. « En ce moment, les clients apprécient la nourriture vegan et les mets allégés. Mais la gardianne de taureau a encore la cote ! » Sa conclusion ? « Il faut une offre large mais pas trop de quantités. »
« Les artisans ont bien souvent la tête dans le guidon »
Autre exemple : la quantité de sel dans les plats a considérablement baissé depuis l'époque de son grand-père. Au final, il est fier de constater que sa clientèle est variée. Avec une bonne proportion de trentenaires. C'est-à-dire des gens qui consomment et apprécient les bonnes choses.
Même décontraction affichée concernant son activité de traiteur où la concurrence est réelle. « Il y a de la place mais il faut être bien organisé, rapide et efficace. Malheureusement, les artisans ont bien souvent la tête dans le guidon. » Il sait de quoi il parle car il s'agit d'un sujet phare pour la Confédération nationale des charcutiers-traiteurs dont il est le représentant en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
