Qu'ils soient caissiers, ouvriers du BTP ou surtout infirmiers, ils partagent la même interrogation : comment se protéger du coronavirus tout en continuant à travailler ? C'est cette même question qui anime aussi les salariés des banques. En effet, les agences bancaires ont été désignées comme « essentielles » par le gouvernement et doivent par conséquent rester ouvertes malgré les mesures de confinement. Or, selon le SNB/CFE-CGC, premier syndicat du secteur, la santé des salariés n'est pas préservée. « Force est de constater la trop grande lenteur de mise en œuvre des mesures indispensables pour contribuer à une organisation la plus efficace possible », indique dans un communiqué Daniel Petrucci, président de l'union régionale CFE-CGC Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Et le syndicat de réclamer « l'application immédiate, dans toutes les banques françaises, d'un véritable "plan de bataille" ». Celui-ci passe notamment par une ouverture limitée des agences ; la mise en place dès que possible du télétravail ; un respect des distances de sécurité sanitaire ; une délivrance obligatoire de gel hydroalcoolique, de masques de protection, de gants et installation de plexiglas de protection... Des propositions qui ne semblent pas si compliquées à mettre en oeuvre. En région, le Crédit Agricole Alpes Provence, demande ainsi à ses clients de « privilégier les opérations à distance ».
Si ces mesures « à caractère général et impératif » ne sont pas prises, « le SNB/CFE-CGC se réserve la possibilité d'engager toutes actions nécessaires, y compris, s'il le fallait, l'utilisation du droit de retrait ! »