Jacques Bianchi est un artisan actif. Sa spécialité ? L’horlogerie. C’est-à-dire l’entretien et la réparation de tous les appareils à mesurer le temps. Un métier qu’il exerce à Marseille depuis 1963, juste après avoir quitté l’école et terminé l’armée. Une discipline qu’il affectionne plus que tout mais qui souffre encore et toujours. Explications. De plus en plus de marques et notamment les fabricants suisses ont décidé, il y a de cela plusieurs années, d’internaliser leur service après-vente. Conséquence inéluctable : les horlogers réparateurs indépendants sont ainsi privés des pièces d’origine nécessaires aux réparations des montres.
Diverses actions ont été lancées pour casser cette situation mais la bagarre est toujours en cours. Jacques Bianchi, qui est également le président de la Fédération nationale artisanale des métiers d’art et de création du bijou, de l’horlogerie (Fnamac), n’entend pas pour autant baisser les bras et toutes les occasions sont bonnes pour remettre sur la table des discussions ce sujet de taille. Autant dire qu’il passe une bonne partie de son temps à Paris et à la Commission européenne.
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Ce professionnel de la réparation a commencé avec une boutique pour ouvrir au fil des ans cinq ateliers (de Marseille à Aubagne). Comme tous les artisans, il a dû s’adapter à la demande des clients, à l’évolution du métier.
« Au départ, j’avais beaucoup de clients professionnels, avec des demandes très pointues. Puis des particuliers ont fait appel à mes services. Ils m’apportent des montres anciennes ou nouvelles. Répondre à la demande, s’adapter est une nécessité. Il faut être polyvalent. A titre d’exemple, les hommes affectionnent particulièrement les montres sophistiquées, qui ont de la personnalité. Alors qu’une majorité de femmes apprécient davantage les montres fantaisie. »
Particulièrement occupé par son activité et son mandat de président de la Fnamac, il tient également à s’investir dans la formation des jeunes. Peu d’établissements enseignent cette discipline en France. C’est le cas à Marseille du lycée professionnel Leonard de Vinci.
Le site internet de Jacques Bianchi : www.bianchij.com