Aix-en-Provence : le musée Granet accueille la rétrospective dédiée à David Hockney

« Je peins ce que j’aime quand je l’aime, à l’endroit où je l’aime avec, parfois, des voyages nostalgiques. » C’est par cette phrase écrite par David Hockney en 1962 que démarre, à Aix-en-Provence, l’importante exposition-rétrospective consacrée à l'artiste, en partenariat avec la Tate Gallery.

Cette exposition de quelque 103 œuvres se tient au musée Granet du 28 janvier au 28 mai sur plus de 700 m². Elle est la dernière étape d’une rétrospective européenne et itinérante présentée, entre 2021 et 2022, au Bozar à Bruxelles (Belgique), au Kunstforum de Vienne (Autriche) et au Kunstmuseum de Lucerne (Suisse).

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Qui est David Hockney ?

Né à Bradford au Royaume-Uni en 1937, David Hockney (qui depuis 2019 vit et travaille en Normandie) a réalisé certaines des œuvres les plus connues et les plus célèbres de ces soixante dernières années. Neuf sections vont ici retracer sa carrière, du milieu des années 50 à nos jours. Intitulées "Un mariage de styles", "Los Angeles", "Vers le naturalisme", "La carrière d’un libertin", "Point focal changeant", ou encore "Expérience spatiale"… elles accompagnent le visiteur d’une salle à l’autre, lors d’un parcours unique où l’on découvre influences, curiosités, inventions et techniques.

S’inspirant de nombreuses sources dont l’imagerie populaire et les œuvres des maîtres anciens et modernes, de Fra Angelico à Picasso en passant par Matisse, Van Gogh ou Cézanne… le travail d’Hockney porte sur les grands classiques de l’art, natures mortes, portraits et paysages et retrace avec sensualité et éclat, ses plus grandes obsessions, à savoir, la représentation et la perspective.

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Un artiste majeur, amoureux des éléments

Audacieux, avant-gardiste et spectaculaire, Hockney interroge la nature, peint la transparence du verre, l’eau en mouvement, se passionne pour les piscines, le ruissellement de l’eau de la douche sur les corps nus, l’espace profond de la mer.

Les grands espaces libres de la Cité des anges, la lumière six fois représentée dans le patio de l’hôtel Acatlan au Mexique, les doubles portraits emblématiques d’amis et de connaissances peints à l’échelle, l’intégration du corps humain dans l’espace, les gravures confessant l’histoire d’un jeune homme gay, l’importance du mouvement… témoignent d’une recherche sans cesse renouvelée où la gravure, le dessin, la photographie, la peinture chinoise sur rouleau, les technologies numériques… sont autant de moyens de représenter le monde en testant de nouveaux styles.

Spectaculaire, la toile « In the studio, december 2017 », est l’autoportrait de l’artiste dans son atelier entouré d’œuvres anciennes et récentes, et composé de 3 000 photographies numériques assemblées en un dessin photographique. Avec « Les joueurs de cartes » et « La chaise de Vincent » qu’il a peinte « comme une personne dans sa puissance monumentale et temporelle », ce sont là les dernières images que l’on emporte avec soi lorsqu’on quitte cette riche et belle exposition. Après un voyage qui nous a emmenés des créations d’un étudiant prometteur à des chefs d’œuvre reconnus comme étant ceux d’un des plus grands artistes vivant.