Le retour au pouvoir des Talibans en Afghanistan, symbolisée par la prise de Kaboul le 15 août, suscite depuis quelques jours l’effroi au sein de la communauté internationale. Or, parmi les personnes particulièrement ciblées, figurent les magistrates afghanes, juges mais aussi avocates qui voient aujourd’hui leurs vies menacées. « Malgré l’annonce par les Talibans d’une amnistie générale pour les fonctionnaires, nous ne pouvons rester passifs en attendant de voir se réaliser une promesse qui n’engage que ceux qui la prononcent », tranchent le barreau de Marseille et l’Unité Magistrats-FO.
Les deux entités demandent donc « solennellement » au Président de la République « de mettre, dès à présent, tous les moyens nécessaires à l’accueil en France de nos collègues magistrates et avocates, afin qu’elles puissent bénéficier, si elles le souhaitent, de l’asile politique en France ». Un appel qui a été relayé par l’Union des jeunes avocats de Marseille (UJA Marseille) et le Cercle avocats réflexions évolutions (Care).
Dans le cadre de cet appel, le barreau de Marseille et l’Unité Magistrats-FO assurent le garde des Sceaux de leur pleine et entière mobilisation, d’ores et déjà manifestée par la création en leur sein d’un Comité de soutien aux magistrates et avocates afghanes qui vise à leur apporter « une aide concrète sur le plan juridique, administratif ou humain ». « C’est à la France, pays des droits de l’Homme, qu’il revient de sauver celles qui ont œuvré au nom des idéaux qui sont les nôtres et qui peuvent aujourd’hui à tout moment le payer de leur vie », concluent les deux entités.